La climatisation ferroviaire est aujourd’hui au cœur des préoccupations du secteur ferroviaire. Entre dérèglement climatique, évolution rapide des réglementations européennes et hausse des coûts de l’énergie, les systèmes de conditionnement d’air doivent répondre à des exigences toujours plus fortes en matière de performance, de fiabilité et de sobriété énergétique.
Un contexte en profonde mutation
Les épisodes de chaleur extrême, avec des températures dépassant régulièrement les 35 °C, voire les 40 °C, ne sont plus exceptionnels. Cette nouvelle réalité climatique impose aux acteurs ferroviaires de repenser leurs équipements afin de :
- garantir le confort thermique des passagers, même en conditions sévères,
- assurer la robustesse et la fiabilité des installations embarquées,
- anticiper les opérations de maintenance pour éviter les pannes en période de fortes chaleurs.
La climatisation devient ainsi un enjeu stratégique, à la croisée du confort, de la performance industrielle et de la responsabilité environnementale.
Des contraintes réglementaires de plus en plus strictes
Deux cadres réglementaires majeurs impactent directement la climatisation ferroviaire.
Le règlement F-Gaz
Ce règlement européen vise à réduire drastiquement l’usage des gaz fluorés à fort pouvoir de réchauffement climatique :
- une réduction progressive des HFC est engagée, avec un objectif de disparition quasi totale à l’horizon 2050,
- les quotas diminuent fortement dès 2025 et 2027, entraînant une raréfaction des fluides frigorigènes et une hausse significative de leurs coûts,
- une taxe européenne proportionnelle au pouvoir réchauffant des gaz est prévue à partir de 2026.
REACH et la question des PFAS
Les réglementations REACH ciblent également les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) :
- les fluides HFC et HFO sont considérés comme des polluants persistants,
- une restriction massive est en cours de préparation, avec une interdiction progressive de l’usage des PFAS dans les prochaines années, y compris pour les applications mobiles.
Ces évolutions réglementaires imposent une anticipation forte dans le choix des technologies et des solutions de climatisation.
Un impact énergétique et économique majeur
La climatisation représente entre 10 et 30 % de la consommation électrique d’un train hors traction. Dans un contexte de hausse durable du prix de l’électricité, chaque kilowattheure consommé a un impact direct sur les coûts d’exploitation.
À titre indicatif
- une rame courte génère un coût journalier de climatisation compris entre 15 et 20 €,
- une rame longue peut atteindre jusqu’à 120 € par jour, soit plusieurs millions d’euros par an à l’échelle d’une flotte.
L’optimisation énergétique des systèmes de climatisation devient donc un levier clé de compétitivité pour les opérateurs ferroviaires.
L’accompagnement de MASTERIS
Filiale à 100 % de SNCF Voyageurs, MASTERIS accompagne ses clients sur l’ensemble du cycle de vie du matériel roulant, de l’acquisition jusqu'au démantèlement du matériel roulant. Face aux défis climatiques, réglementaires et économiques, nous nous appuyons sur :
- le développement de solutions innovantes et éco-efficaces,
- une ingénierie spécialisée capable d’anticiper les évolutions réglementaires et technologiques
- une approche globale intégrant performance technique, réduction de l’empreinte carbone et maîtise des coûts, en cohérence avec les engagements RSE.



